19 janvier 2007

MENDÈS-FRANCE AURAIT EU 100 ANS EN JANVIER PIERRE MENDES-FRANCE Pierre Mendès France est né à Paris, le 11 janvier 1907. A l'âge de 15 ans, il obtient son bac et il entre l'année suivante à l'Ecole libre des sciences politiques. En 1924, Edouard Herriot conduit le Cartel des gauches. Le jeune Pierre adhère au Parti radical avec ses camarades, il fait le coup de poing contre les Camelots du roi de l'Action française. Il devient le plus jeune avocat de France. En 1928, au sein du Parti radical, fait partie des « Jeunes Turcs », avec Jean Zay, Pierre Cot et Jacques Kayser. Il s'installe l'année suivante comme avocat à Louviers, dans l'Eure. Aux élections de 1932, il est élu député de l'Eure ; il est le plus jeune député de France. Son premier grand discours économique à la Chambre des députés en 1934, lui vaut l'approbation publique de Léon Blum. L'année suivante, il est élu maire de Louviers. Après sa réélection comme député en 1936, Mendès-France est le seul à voter contre la participation de la France aux Jeux olympiques de Berlin. Pierre Mendès-France soutient le Front populaire, mais il est en désaccord sur la politique monétaire et la non-intervention dans la guerre d'Espagne. La guerre éclate en 1939. Après la débacle il est arrêté et condamné en 1941 à six ans de prison lors d'un procès inique, mais il s'évade. Il vit pendant quelques mois dans la clandestinité ; enfin il rejoint De Gaulle à Londres. Choisi comme commissaire aux Finances du Comité français de libération nationale en 1943, il élabore le plan de redressement de l'économie française. Il est confirmé dans son poste dans le Gouvernement provisoire, Pierre Mendès-France s'oppose à la politique plus facile prônée par René Pleven. De Gaulle choisit la politique de Pleven, PMF, partisan de la rigueur, démissionne. Dans la foulée, il est élu Président du Conseil général de l'Eure. Au début des années 50, il retrouve son siège de député de l'Eure. Cette nouvelle situation lui permet de commence à intervenir au Parlement contre la guerre en Indochine. Dans cette même lignée, il défend à Tunis plusieurs militants indépendantistes tunisiens. C'est avec Mendès-France, chef du gouvernement qu'est né le mendésisme. Plusieurs journalistes et intellectuels fondent l'hebdomadaire l'Express en mai 1954. Le moment Mendès, c'est ce court instant dans la IV° république, sept mois et dix-sept jours, où un homme a cherché à incarner l'action politique avec ce qu'elle exige d'humilité, de transparence, de clarté et de vérité. Pour Mendès, si on veut réformer la société, il faut lui dire la vérité (et non lui dire ce qu’elle a envie d’entendre) Il est investi dans la nuit du 17 au 18 juin 1954 à la Présidence du Conseil . Il prend en charge également le ministère des Affaires étrangères. Pour lui, l'action gouvernementale se conçoit dans un contrat avec la Nation. La réforme, dans la conjoncture d'alors, passe par la décolonisation. En outre, Mendès-France inaugure une nouvelle forme de dialogue avec les Français. Il leur parle, simplement. Tous les samedi, il intervient sur les ondes. Il parvient à signer à Genève les accords sur la fin de la guerre en Indochine en juillet 1954. Dans la foulée, il tente de résoudre la crise qui se fait jour en Afrique du Nord et proclame l'autonomie interne de la Tunisie. En revanche, dans le cadre de la construction européenne, il se heurte à l'opposition des gaullistes et des communistes et ne parvient pas à faire adopter le projet de Communauté européenne de Défense (C.E.D.)Il explique l'exigence que : " le régime républicain soit fondé sur les relations étroites qui seules permettent la franchise réciproque la plus complète ; celle du gouvernement qui explique sa politique, jour après jour, qui ne biaise pas, qui ne dissimule pas et qui n'hésite pas à faire fond sur le bon sens, le courage et la foi du pays ; celle du Parlement qui exprime fidèlement la volonté populaire et la fait respecter et celle du pays tout entier qui doit choisir son destin en pleine connaissance de cause pour l'accomplir d'une volonté affermie. " Mais, depuis la Toussaint 1954, la guerre d'Algérie empoisonne le climat politique. Pour François Mitterrand, alors ministre de l'Intérieur, c'est une affaire d'ordre public. Le 5 février 1955, l'Assemblée nationale refuse sa confiance à PMF qui démissionne. Mendès-France est élu premier vice-président du Parti radical, il tente de le régénérer et mène campagne pour le Front républicain formé par Guy Mollet en 1956. Il entre dans ce gouvernement, mais il en démissionne à cause de la politique menée en Algérie. Il condamne également les conditions de la prise du pouvoir par De Gaulle. En 1958, battu aux élections législatives dans l'Eure, par un obscur candidat gaulliste, il abandonne ses mandats de maire et de conseiller général et se consacre à la réflexion politique. En 1965, Mendès-France soutient François Mitterrand lors des élections présidentielles et deux plus tard, il est élu député de Grenoble. La révolte de 1968 le porte à nouveau au premier plan comme un homme providentiel. Il participe au rassemblement du stade Charléty. Mais, lors des élections de la peur, il perd son siège de député de Grenoble et quitte le PSU auquel il avait adheré. L'année suivante, il soutient la candidature de Gaston Defferre lors de la présidentielle. Les années 70 le voient réduire son activité pour des raisons de santé. Dès lors, PMF soutient les candidatures de François Mitterrand en 1974 et en 1981. Il s'engage pour la paix au Proche-Orient comme médiateur avec Nahum Goldman notamment, en organisant des rencontres entre Israéliens et Palestiniens. Il s'éteint à sa table de travail le 18 octobre 1982. Tout le pays lui rend hommage par des funérailles nationales. Il était de cette race d’hommes politiques qui avaient des convictions, un projet clair, du talent, de la volonté et du courage. Il aurait du mal à se reconnaitre dans notre nouvelle démocratie “Star’Ac”. VOILÀ, C’EST UN PEU LONG, MAIS IL LE MÉRITAIT !

8 commentaires:

À 20:45 , Anonymous Anonyme a dit...

Si la campagne présidentielle continue ainsi, j'irai voter pour l'âne Martin...

Sergiacciu

 
À 23:19 , Anonymous Anonyme a dit...

Enfin, ma livebox s'est arrêtée de clignoter.

Quant à moi, j'irai faire un tour sur les sentiers le jour des élections.
A ce jour, aucun candidat ne me donne envie de me déplacer.
L'enthousiasme, l'envie, voilà ce qui manque.

Mendès, j'aurais voté si volontiers pour un tel homme!

 
À 08:19 , Anonymous Anonyme a dit...

Moi, qui n'est pas bien sur le droit de vote je vous dis, votez pour qui vous chante mais votez ,votez,en masse, à 99%, car un abstentioniste en moins ,c'est un pêcheur en moins.A propos il n'est pas candidat ce c..de Saint Jos....?

 
À 10:28 , Anonymous Anonyme a dit...

Vous irez faire un tour sur les sentiers APRÈS avoir voté "blanc" mais voté tout de même !!!
Le vote BLANC me paraît plus parlant que l'abstention qui peut signifier un désintérêt de la chose publique, ce qui ne semble pas être votre cas !
Alors face à ces GUIGNOLS qui défendent plus leur image(*) que nos intérêts, faisons entendre nos voix en n'en choisissant AUCUN !
(*) : Savez-vous que chaque candidat a son publiciste ? Segala pour Royal, je ne sais plus qui pour Sarko et, le comble, un publiciste des USA pour Laguiller ! Eh, d'où sortent-ils l'argent ?

 
À 10:59 , Anonymous Anonyme a dit...

@ La truite
Vous avez raison, je m'exprimerai de toute façon.
D'ailleurs, j'ai toujours pensé que les votes blansc devraient être comptabilisés avec les votes exprimés.
Voter blanc, ce n'est pas un acte anodin, c'est exprimer un certain mécontentement, une impossibilité de choisir, mais une volonté de le faire savoir.

@ 123soleil
Je ne pense pas que Ségala soit le conseiller en communication de SR.
Il a déclaré il y a deux jours devant une assemblée de gens de droite qu'il ne savait pas encore pour qui voter.
Alors, je ne sais pas qui s'occupe de Ségolène, le résultat pour le moment n'est guère convaincant.
Attendons pour voir la suite.

 
À 16:05 , Anonymous Anonyme a dit...

En voila un qui ne nous faisait pas le cinéma de la démocratie participative il en était lui même l'incarnation sans même avoir besoin d'implorer les citoyens pour lui donner des idées
Son esprit critique sa connaissance du pays sa clairvoyance et sa vision de l'avenir le différenciaient de beaucoup de nos candidats actuels.

 
À 19:10 , Anonymous Anonyme a dit...

on ne peut pas critiquer Ségolène et réclamer pour le village des débats participatifs sur l'intercommunalité par exemple. Je soutiens sans réserve la démarche de Ségoléne , si le coté un peu démago ne m'échappe pas , l'urgence de redonner la parole à ceux qui ne croient plus en la politique vaut plus que les propositions que l'on prétend en attendre. Il y deux façons de tirer les leçons du 21 avril, soit on s'en remet à un général en Chef type Sarko version de gaulle sans la fibre sociale et du karcher en plus , soit on recrée la confiance dans la parole politique en évitant de promettre tout et son contraire et pour cela il faut en effet savoir écouter avant de proposer .Mais en Corse ce type de démarche paraît à des années lumière tellement nos élus 'i sapienti' n'ont que des leçons à nous donner , sans programme , sans critique , sans évaluation et avec les magnifiques résultats que l'on sait. POUR QUE VIVE LE DEBAT PARTICIPATIF EN CORSE , CONTRE LA FATALISME , CONTRE LE RENONCEMENT , CONTRE LA DEMISSION ET LE REPLI INDIVIDUAISTE, OUI A UNE DEMARCHE QUI NOUS MOBILISE ET NOUS REDONNE LE GOÜT D'ETRE CITOYEN ET PAS SEULEMENT DES MOUTONS DESABUSES , VIVE L'EMERGENCE D'UNE SEGOLENE CORSE, LIBRE , COURAGEUSE , SANS LANGUE DE BOIS, QUI NOUS REDONNE LA PAROLE ENFIN !!!!

 
À 09:20 , Anonymous Anonyme a dit...

Qu'on nous redonne la parole, mais oui bien sûr... Et après, qu'en fera-t-on de NOTRE parole ? !!!

J'ai connu quelqu'un qui disait : "Moi, je fais parler les gens et ensuite je leur redis ce qu'ils viennent de me raconter. Ils croient donc que je pense comme eux et c'est ainsi que je les mets dans ma "poche" ? !
Ce personnage dont je tairai le nom avait même réussi à se faire passer pour quelqu'un d'éminent en modifiant "officiellement" la graphie de son patronyme - un E final au lieu d'un A pour faire plus français (!) - et qui, par une habile supercherie et sans le moindre diplôme, plaidait au tribunal en robe (SIC) !!!
Mais, car il y a toujours un "MAIS", il poussa trop loin le bouchon et fut un jour démasqué. Il paya sa dette à la Société, reprit, de même que ses enfants, son vrai nom et mourut en paix, honré de ses admirateurs (l'église était comble) et très riche car il avait encore, mais ailleurs, réussi à CONVAINCRE en toute impunité...
"Tout flatteur vit aux dépens... etc."
Cette démonstration vaut bien une leçon, sans doute !!!
D.D.

 

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