24 mars 2007

E ST'OLMU ? SI NE MORE ... L'OLMU IN RITARDU

7 commentaires:

À 07:51 , Anonymous Anonyme a dit...

Je vous prie de bien vouloir me communiquer votre adresse électronique afin que je puisse vous envoyer une chanson de Maxime Le Forestier, étrangement d'actualité que vous pourrez mettre sur le blog.
Mon adresse est francois-charles.angelini@wanadoo.fr
Merci
Cémax o];-))).

 
À 14:12 , Blogger U cuccu a dit...

Adressez à:
vocedirutali@wanadoo.fr
Merci d'avance.

 
À 15:40 , Anonymous Anonyme a dit...

Chers amis rutalais,

Notre collège est en grève depuis mardi 6 mars.

Rejoignez-nous sur le site,
http://henriwallondebezons95.over-blog.com
voyez les motifs, - un peu de soutien moral, ce n'est pas de refus, par les temps qui tuent !

Amicizia

Sergiacciu

 
À 16:59 , Anonymous Anonyme a dit...

Voilà, ça y est, Sergiacciu, je viens de signer votre pétition... "Pour un soutien moral à l'équipe enseignante et plus de justice pour les élèves du collège Henri Wallon de Bezons (95)"

Pour ceux qui voudraient signer cette pétition et qui débutent en Informatique, je précise qu'il faut copier-coller l'adresse ci-dessous dans la barre d'adresse d'Internet explorer et cliquer sur OK :

http://henriwallondebezons95.over-blog.com

Une page s'ouvre. Il faut cliquer sur "Signez notre pétition". Une autre page s'ouvre avec "Rechercher une catégorie de pétitions". Il faut cliquer sur "Autres" puis sur "Défendons les élèves du collège Henri Wallon" et ENFIN se laisser guider !

Ces précisions - bien sûr - pour les débutants qui seraient un peu déroutés...

D.D.

 
À 18:16 , Anonymous Anonyme a dit...

Merci DD,
je reconnais les gens solidaires à leurs actes. Venant de DD, rien d'étonnant, n'est-ce pas !
J'attends les autres...

Je crois que l'élection est déjà pliée, mais on va se battre quand même contre cet homme redoutable !
Salute !
Sergiacciu

 
À 09:10 , Anonymous Anonyme a dit...

Agir en primitif et prévoir en stratège.
René Char, Feuillets d’Hypnos, 72.


ÉCLIPSE D’UNE FEMME D’EXCEPTION


― LA RÉSISTANCE CONTINUE, LUCIE ! ―

___________________________________


Mardi 15 mars 2007. Décès de Lucie Aubrac, hier soir, entourée des siens, à 94 ans. Elle incarnait la résistance des femmes à l’occupation allemande. La nouvelle vient de tomber, comme un coup au cœur elle m’atteint aux infos de 4 heures, ce matin. Comme un proche de la famille que l’on perd, comme si le nazisme l’avait rattrapée dans ses griffes. Nous n’avions plus de nouvelles d’elle ces derniers temps. Je savais qu’elle avait pris froid au mont Valérien.

J’ai été près d’elle, dans les collèges de banlieue avec les élèves, et ce qui m’a fasciné, c’est d’abord son charisme, son grand caractère, elle était intrépide sans être une héroïne. « Quand ce n’est pas juste, il faut désobéir ! » Il fallait la voir face aux plus jeunes, elle les entraînait par sa parole salubre, magnétique.
Que de magnifiques souvenirs !
Que de visages éclairés !

Je me souviendrai surtout de nos rires de matinaux au sujet des questions d’actualités, de son rire sarcastique de femme de tête qui ne connaissait pas la peur, car elle était d’un exceptionnel courage au quotidien, d’un fort tempérament ― refusant inlassablement la mort.

Une âme ardente de fille de vignerons du Mâconnais brûlait dans son corps. Son intelligence rigoureuse allumait froidement son visage sévère, elle aimait goûter un vin précieux, un bon verre et la vie lui était un peu plus agréable.

Au moment de partir vers le collège, sur le trottoir, elle me lançait, toujours très directive avec son verbe au couteau :
« Allez Serge, montez devant, vous n’allez pas m’offrir la place du mort !... » Cœur et humour. Inébranlablement. Elle était résistante jusqu’à son dernier rendez-vous avec la camarde. Audacieuse, altière, intransigeante jusqu’au bout !

En ce premier jour pluvieux et glacial de printemps, au pâle soleil de mars, j’étais à mon dernier rendez-vous avec cette femme patriote et tolérante. Chez Lucie, le monde des idées gardait toujours un sens concret, sans cesse soucieuse de cohésion, elle partait souvent du détail pour avoir une vue d’ensemble. Je ne garderai de cette cérémonie solennelle dans la cour des Invalides, simple hommage de la nation avec honneurs militaires, que le visage malheureux de Raymond qui refusa la chaise qu’on lui proposait. Il ne quitta pas des yeux, ses yeux fixés, sur le cercueil de sa compagne depuis tant d’années. Le Chant des partisans fut murmuré par ceux qui étaient là, lors de la levée du corps. À l’opposé du cliché de l’éloge funèbre selon lequel la lumière rayonnante de la Résistance vient de s’éteindre, je pense, bien au contraire, que sa mort a transformé sa vie en destin. Or, son étoile brille.

― Salut à toi, ma très grande dame, légendaire Lucie toujours attentive au sort des plus démunis, ― femme rare ! Tu es toujours VIVANTE ! LUX, Lucie ! Tu n’avais pas que d’amis, mais j’étais l’un de tes amis.

Exigeante et libre, tu deviens un exemple universel, une femme debout, un exemple à suivre, pour les générations futures.

Paris, le 23 mars 2007.

 
À 09:30 , Anonymous Anonyme a dit...

Que dire après une telle envolée lyrique !
Bravo Serge ! Vous venez de rendre à Lucie Aubrac le plus bel hommage - et le plus sincère - loin des discours "politiquement corrects" auquel cette GRANDE dame avait droit !
D.D.

 

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