15 octobre 2007

ART ET ÉCONOMIE
Ouvert il y a dix ans, le musée de Bilbao dessiné par Franck Gehry est bien plus qu'un succès populaire. Il a lancé le renouveau économique et esthétique de la cité basque.
Sur les berges, où l'architecte américain décide de poser la première pierre du futur Musée d'art contemporain, s'étendait une zone délaissée. Une sorte de terrain vague, où cohabitaient des entrepôts en ruine, des hauts fourneaux en panne et des usines vétustes. Dans cette immense friche industrielle vivaient des squatters et des drogués. Cette image d'une ville, transformée en pôle industriel à l'abandon, illustrait les états d'âme de l'économie du Pays basque. La région était plongée dans une profonde crise sociale, touchée de plein fouet par la reconversion de l'industrie lourde. Le gouvernement nationaliste basque décida de miser sur l’art pour relancer la vitalité de la region. Le projet fut accepté et financé à 100 % par les caisses publiques basques. Le gouvernement régional et la province de Biscaye déboursèrent au total 150 millions d'euros. En six ans, l'investissement de départ a été remboursé. Mieux encore, selon la région basque, le musée contribue à hauteur de 1,57 milliard d'euros au PIB régional. En outre, 45 000 emplois ont vu le jour grâce cette construction futuriste. Avec un million de visiteurs par an c'est
l'« effet Guggenheim”.

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