03 septembre 2008

C'EST LE RETOUR DU

2 commentaires:

À 12:38 , Anonymous Anonyme a dit...

RTL info03 sept. 2008Màj 09h42

Alain Duhamel se penche sur l'affaire Clavier-Rossi

Dominique Rossi, le coordinateur des forces de sécurité en Corse, a été démis de ses fonctions pour n'avoir pas empêché l'occupation du jardin du comédien Christian Clavier à Porto Vecchio. A vos yeux, est-ce une décision logique ?

A mes yeux, c'est une bourde caractérisée. Le fait de limoger le contrôleur général Dominique Rossi, responsable de la police et de la gendarmerie en Corse, dans les conditions dans lesquelles ça a été fait, c'est une mesure qui est à la fois brutale, inefficace, et injuste.
Qu'il soit tout à fait anormal de la part de nationalistes, de faire intrusion dans le jardin de Christian Clavier, c'est une évidence. Qu'il ait pu y avoir un climat un peu tendu, c'est possible. Mais enfin, quand on connaît un peu la Corse, quand on suit l'histoire politique de la Corse depuis des années, une intrusion pacifique dans un jardin, c'est de l'amabilité, c'est presque une déclaration d'amour des nationalistes corses à Christian Clavier.
Et puis si Dominique Rossi avait décidé d'éviter de mobiliser des forces de l'ordre devant la propriété, pourquoi ? C'était pour ne pas donner de retentissement à l'initiative des nationalistes.
Quel est le résultat aujourd'hui? On n'a jamais parlé autant d'eux, alors que le matin même, ils avaient fait une manifestation à Ajaccio, qui avait été un échec absolu. Et puis derrière ça, on voit qu'à la fois les nationalistes protestent parce qu'on déplace et qu'on limoge celui qui était leur principal adversaire sur le terrain, et qui marquait des coups contre eux, et que les syndicats des commissaires de police aussi, protestent. C'est ce qui s'appelle réellement s'emmêler les pinceaux.

Certains disent que cette décision a été prise à l'Elysée sur ordre de Nicolas Sarkozy. Cela vous parait possible?

Je pense que les "certains" s'avancent quand même un petit peu, parce que la vérité, c'est que dans ces cas là, on n'en sait rien, pour une très mauvaise raison, c'est que tous les responsables mentent dans ces circonstances.
Quand on entend le porte-parole du ministère de l'Intérieur dire : "C'est nous qui avons pris la décision, mais vous savez en fait ce n'est pas vraiment une sanction". Ce n'est évidemment pas la vérité. C'est une sanction. Quand à l'Elysée on dit : "Ce n'est pas nous qui avons pris la décision, mais c'était une faute grave". Non, ce n'était pas une faute grave.
Derrière ça, il est probable qu'il y ait à la fois un coup de sang de Nicolas Sarkozy, il est probable que Michèle Alliot-Marie a voulu démontrer son autorité, et surtout ne pas risquer d'encourir le courroux présidentiel.
Qu'est-ce qu'on voit réellement derrière ça? On voit que, quand on a un système présidentiel aussi concentré que le nôtre, quand on voit qu'on a une dérive médiatique aussi visible de la vie politique, dès qu'il y a la moindre chose qui se produit, tout remonte automatiquement jusqu'au chef de l'Etat et on dit toujours : "C'est lui".
En l'occurrence de la part des Français, c'est très dangereux, parce que quand Nicolas Sarkozy par exemple, marque des points et se comporte efficacement pour la Géorgie, les Français se disent : "Bon tant mieux", mais l'Abkhazie ou l'Ossétie du Sud, franchement, ils ne savent pas forcément, exactement, où ça se trouve, et à quoi ça sert. Quand en revanche il s'agit de Christian Clavier, et de ce qui a l'air d'un privilège, alors là on en parlera pendant des mois.

Il y en a un qui s'avance un petit peu plus que les autres parmi les "certains", c'est François Bayrou. Il parle du "fait du prince". Cela vous étonne ?

Malheureusement, ça ne m'étonne pas, parce que François Bayrou, qui est quelqu'un de très intelligent, de très talentueux, de très éloquent, s'est engagé dans une espèce de croisade violente, obsessionnelle, méthodique, vis à vis de Nicolas Sarkozy, qui fait qu'il apparaît toujours maintenant, comme le plus virulent de ses adversaires. C'est évidemment délibéré. C'est pour essayer de récupérer les voix socialistes.
Alors du coup, si on voit à l'écran apparaître Nicolas Sarkozy avec une cravate, immédiatement François Bayrou dit : "c'est démodé". Et puis si on voit le Président apparaître sans cravate, il dit : "c'est négligé".

Auteur : Alain Duhamel

 
À 12:48 , Anonymous Anonyme a dit...

Que s'est-il vraiment passé dans la villa de Christian Clavier ?

Les nationalistes affirment que l'occupation de samedi s'est déroulée dans le calme. Mais une source proche de Nicolas Sarkozy et l'entourage de Christian Clavier affirment qu'il y a eu des débordements : gardiens bousculés, coq jeté dans la piscine, cave vidée...

Sur Le Post, Pierre Claverie, le journaliste pour Corse Matin qui était avec les nationalistes, dans la villa, raconte ce qu'il a vu.

Selon l'entourage de Christian Clavier et une source proche de l'Elysée, un coq a été jeté dans la piscine. C'est vrai ?
"Faux ! Je n'ai jamais vu de coq en plastique non plus flotter dans la piscine. En revanche, dans le jardin, il y a un volatile en ferraille, mais il n'est jamais allé dans la piscine."

Comment les manifestants ont-ils été accueillis dans la villa de Christian Clavier ?
"Très bien. Les manifestants ont d'abord visité le lotissement, des villas en construction, celle de Camille de Rocca-Serra, le président de l’Assemblée corse. Ensuite, ils sont rentrés dans la maison de Christian Clavier. Ils ont été accueillis par le personnel de Christian Clavier qui leur a servi de l'eau fraîche, vraiment bien, pas de l'eau du robinet, de l'eau minérale. Ils sont rentrés par la plage où une porte était ouverte."

Le personnel a-t-il proposé de raccompagner des manifestants ?
"Oui, le personnel a proposé aux personnes qui étaient fatiguées de les raccompagner en voiture jusqu'à l'entrée du lotissement, car c'est assez pentu pour y accéder. Il me semble qu'un couple de personnes âgées a accepté."

Les nationalistes ont-ils pris des bouteilles dans la cave ?
"Pas vrai. Il ne s'est rien passé. Ils ne sont pas rentrés non plus dans la maison. J'ai aussi lu qu'ils avaient déféqué sur des lits. C'est faux ! "

Quelle était l'ambiance sur place ?
"C'était la joyeuse pagaille. Ils avaient des tracts mais ils ne les ont même pas distribué. Vous savez, dans ce genre d'endroit, il n'y a personne entre 11 heures et 13 heures. Les gens sont tous à la plage. Mon collègue et moi, on avait hâte de rentrer à la maison. Il ne se passait rien. Jamais je ne pensais que ça pouvait se transformer en affaire d'Etat. Je pensais écrire 10 lignes dessus, pas plus."

Y avait-il des forces de l'ordre aux environs de la villa ?
"Elles se tenaient informées de la manifestation minutue par minute, depuis l'hôtel de ville. La réserve a été la meilleure position adoptée. Intervenir dans un lotissement de luxe, ça fait désordre et ça échauffe les esprits. Sauf si on a envie de provoquer."

Combien de personnes étaient dans le jardin de la villa ?
"Il y avait 15-20 personnes, pas plus. Au départ, il y en avait 50, dans le lotissement. Puis certaines sont reparties petit à petit parce qu'elles en avaient marre ou parce qu'il faisait trop chaud."

Comment s'est terminée l'occupation ?
"Les nationalistes sont repartis par petits groupes, par la porte principale. Ils sont repartis parce qu'ils en avaient marre. A 13h15, il n'y avait plus personne."

Christian Clavier était-il en Corse au moment de l'occupation ?
"Oui, il y est toujours aujourd'hui. Il a été entendu. Mais il n'y a pas eu de plainte. Il va très bien."


José Passani, correspondant pour France Bleu Corse, confirme sur Le Post que la manifestation s'est déroulée dans le calme.

Que s'est-il vraiment passé samedi?
"Il ne s'est rien passé, je veux dire: c'était limite ennuyeux. Je n'ai vu aucun incident. Les manifestants étaient très respectueux du site."

Comment s'est déroulée la manifestation ?
"Entre 20 et 30 manifestants sont entrés par le bas du jardin. Par petits groupes car ils étaient un peu perdus dans les villas. Ils sont entrés soit par l'accès piéton qui mène à la plage où il faut enjamber un portillon de 40 cm, soit par la crique."

Comment le personnel a-t-il accueilli les manifestants ?
"Le personnel a d'abord été surpris. Il sont entrés dans la maison. Là, ils ont dû appeler Clavier qui était en mer sur un bateau. Ils nous offerts des rafraichissements. J'ai bu, je confirme."

Pierre Claverie et José Passani

 

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil