28 février 2009

PETITE EXPLICATION DE TEXTE A une lectrice ou un lecteur qui s’étonnait récemment de notre sérenité apparente face à une crise qui semblait ne pas nous toucher, je répondais (sous le post du bouleau de César) : « Detrompez-vous. La crise frappe ici comme ailleurs. Mais comme il y a des decennies que nous sommes en crise, sans doute avons-nous developpé une sorte d'accoutumance... » et l’un de nos blogueurs me rétorque « Je suis surpris de l'ambiguïté de vos propos, Cuccu. Développez SVP » Que voulais-je donc dire en une phrase tellement synthétique qu’elle a pu paraître sybilline ? Simplement ceci : que les symptômes d’une maladie grave sont beaucoup plus spectaculaires lorsqu’ils apparaissent sur un corps sain et vigoureux que lorsqu’ils se manifestent sur un corps chétif et maladif accoutumé à vivoter. Il en est ainsi de cette crise. Le non-développement est chez nous endémique, comme la malaria, de temps en temps il y a une crise forte, avec convulsions, le reste du temps la maladie semble s’estomper mais elle est toujours là. Les forts taux de chômage, la vie chère, les petits boulots, les indispensables combines… c’est notre quotidien. La sur-consommation, les grosses cylindrées, la « spaccata » ne doivent pas faire illusion, c’est notre bling-bling, il est surtout alimenté par une économie parallèle florissante et ne concerne qu’une minorité à Rolex. La grande masse de nos concitoyens ne vit pas des revenus salariaux d’une économie normale (il n’y en a pas) mais des transferts sociaux (salaires de fonctionnaires, retraites, pensions, allocations sociales diverses et variées). Cette forte proportion de revenus fixes et la solidarité familiale amortissent le choc, mais il n’est que d’interroger les travailleurs sociaux pour avoir une idée des dégâts grandissants causés par la crise dans les quartiers les plus populaires et dans nos villages mêmes. On me parle à Bastia de la « prostitution des caves » qui ne touche pas que des jeunes désargentées et délurées, mais des mères de famille… Alors, oui, la crise nous connaissons aussi, mais peut-être, comme dit la chanson, à un œil non averti, « la misère parait moins pénible (et moins visible) au soleil… » M.V

6 commentaires:

À 16:53 , Anonymous Anonyme a dit...

Voilà une réponse qui devrait dissiper toute ambiguïté.

 
À 21:07 , Anonymous Anonyme a dit...

A BASTIA, tous ceux qui habitent un rez-de-chaussée habitent une cave donc beaucoup de gens habitent une cave, n'est-ce-pas?

 
À 21:44 , Anonymous Anonyme a dit...

La malaria ou paludisme est une maladie récurrente, chronique et PARASITAIRE.

 
À 01:46 , Anonymous Anonyme a dit...

Comment2:
?????????????????????????

 
À 11:44 , Anonymous Anonyme a dit...

Économie paralelle ? Les principales rues commercantes de Bastia ressemblent au rayon electro-mémager de chez DARTY.

 
À 12:34 , Anonymous Anonyme a dit...

AH Non , pas Darty. Touchez pas à la belle-famille du fils du président

 

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