23 juin 2009

23 juin 1959 : MORT DE BORIS VIAN, à l’âge de 39 ans En hommage, voici « LE DÉSERTEUR » que nous chantions par bravade

5 commentaires:

À 12:03 , Anonymous Anonyme a dit...

Je pense qu'il manque une strophe, celle où il dit qu'il n'aura pas d'arme et que les soldats qui le recherchent pourront tirer.

 
À 12:05 , Anonymous Anonyme a dit...

Le déserteur

by Boris Vian

Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter

Depuis que je suis né
J'ai vu mourir mon père
J'ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j'étais prisonnier
On m'a volé ma femme
On m'a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J'irai sur les chemins

Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens:
Refusez d'obéir
Refusez de la faire
N'allez pas à la guerre
Refusez de partir
S'il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer


Nota:
La version initiale des 2 derniers vers était:
"que je tiendrai une arme ,
et que je sais tirer ..."
Boris Vian a accepté la modification de son ami Mouloudji
pour conserver le côté pacifiste de la chanson !

 
À 12:58 , Blogger U cuccu a dit...

il manque en effet le dernier couplet, je ne m'en suis rendu compte qu'après.

 
À 16:35 , Anonymous Anonyme a dit...

en 1970 nous mettions en boucle dans un jukebox le déserteur et le galérien chantés par les sunlights, également par bravade car interdites par les autorités militaires de l'époque.
wb

 
À 21:33 , Anonymous Anonyme a dit...

"L'écume des jours": il ne faut pas avoir trop de soucis pour être en état de le lire. C'est dur!

 

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