23 juin 2009

DES RUTALAIS AUX GALÈRES: C'est par la "Historia di Corsica" de l’archidiacre Antompetru (Anton Pietro) Filippini date de 1594, rééditée en 1827-1832 par G.C. Gregorj, traduite en français en 1888-1890 par le chanoine Letteron qu'est parvenue jusqu'à nous cette histoire de la dévastation de l'ancien village. Si nous revenons sur l’épisode douloureux de 1565, lorsque les Génois brûlèrent Rutali, c'est que nous en savons un peu plus sur cette période grâce à Antoine-Marie Graziani qui a publié en 1998:" La Corse vue de Gênes", Tome II. Les habitants qui furent pris, furent envoyés aux galères par force, excepté « prete Polino da Lento curator dell’anime di quel luogo, il qual fece metter in carcere et finalmente dopo molti e lunghi dissagj sia nella roba come ancora nella persona, fù liberato ». D’après ce texte Prete Paulinu ou Pulinu, originaire de Lentu, a été maltraité en sa personne et ses biens. (Des « biens » dans le sens de ses affaires personnelles, objets, provisions et non dans le sens de propriétés, terrains, on dit en droit: ses biens meubles) A.M. Graziani a retrouvé une requête du 28. 8. 1572 pour les six Rutalais retenus aux galères et demandant leur libération. Il s’agit de Novaggiolo (Nivagiolo sur d’autres textes), Simonetto, Agostino, Francesco, Mattheuccio (Matteucciu) et Mattheone (Matteone) Louis Giacomoni. N.D.L.R: L'illustration représente une galéasse (génoise ou vénitienne) de l'époque. Compromis entre le galion-à voile-et la galère -à rames- les galéasses furent d'une intervention décisive à la bataille de Lépante, en 1571. Peut-être nos six rutalais étaient-ils à bord ?

1 commentaires:

À 15:56 , Anonymous Anonyme a dit...

AM Graziani , rutalais également

 

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil