21 juin 2010

1943, le 21 juin

Hommage

A Caluire-et-Cuire, près de Lyon, Jean Moulin, président du Conseil national de la Résistance est arrêté. Victime d'une trahison, il est arrêté lors d'une réunion des mouvements de résistance par Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon. Torturé par les Allemands, il ne livre aucun secret, ce qui lui coûtera la vie le 8 juillet 1943. La grande question, non encore élucidée, reste: Qui a trahi ? Un certain Hardy, membre du réseau Combat, concurrent de Jean Moulin, soupçonné d'être trop de gauche, s'est trouvé à cette réunion, alors qu'il n'y était pas convié, au mépris de toutes les règles de sécurité. C'est le seul qui a échappé à l'arrestation. Il se serait enfui, en sautant par la fenêtre et en zigzaguant sur la place aurait échappé aux tirs des allemands qui avaient encerclé la maison. J'ai voulu en avoir le coeur net et passant dans la région lyonnaise, où je rendais quelquefois, je suis allé devant la fameuse maison. Il y avait là en effet une placette, nue, avec quelques arbres maigres. Eh bien, pour rater à la mitraillette, à plusieurs, un homme qui courait, même en zigzaguant, il fallait vraiment le faire exprès ! Ce n'est qu'une intime conviction, Hardy ayant été acquitté à la Libération, faute de preuves, et Klaus Barbie est mort avec son secret...

2 commentaires:

À 11:54 , Anonymous Anonyme a dit...

Hardy ne faisait pas parti de Combat mais de NAP-fer(obédience communiste)
Frénay était convaincu de la culpabilité de Hardy,et qu'il avait été retourné par Barbie par trouille de la torture. Et vous avez raison de dire qu'il était immanquable à la mitraillette.

Frénay,homme de droite et d'honneur n'aurait pas balancé Moulin,comme aimerait le faire croire une certaine gauche bien pensante à qui je signale que la"sale droite" a en matière de résistance une certaine antériorité.

A ce propos j'aimerai demander à nos chers cheminots résistant post-Barbarosa, s'ils s'étaient aperçus que les wagons destination Dachau n'étaient pas des voitures de première classe, car quoique bien placé je les trouve bien silencieux sur ce sujet et ils n'ont pas trop ameuté la population en ces temps.Simple omission je présume .
Clio

 
À 14:51 , Blogger U cuccu a dit...

Loin de moi l'idée d'impliquer Frenay dans la trahison. De Gaulle ne l'aurait pas fait ministre à la Libération s'il y avait eu le moindre soupçon à son égard. Mais sur instruction de qui Hardy s'est-il rendu à la réunion ? Il n'avait lui-même ni le rang, ni son mouvement (Nap-fer ?) l'importance, qui puissent justifier sa présence.
Je ne nie pas la présence d'hommes de droite dans la résistance, y compris d'"Action Française", jusqu'à des "Cagoulards", je ne conteste pas et même je condamne l'entrée tardive du P.C.F, en tant qu'organisation, dans la résistance.
(Il est vrai qu'ils se sont rattrapés après...). Mais il est avéré que le principal reproche qui était fait à Moulin dans certains milieux de droite résistants, et le rendait suspect à leurs yeux, est d'avoir été chef de cabinet de Pierre Cot, ministre (de l'Air) "progressiste" du Gouvernement de Front Populaire, d'autres diront "compagnon de route" du parti communiste, et d'avoir à ce titre organisé la contrebande d'armes au profit des républicains espagnols qui combattaient Franco.
De Gaulle lui-même était pour certains coupable de complaisance à l'égard du P.C..!? C'est dire.

 

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil